Sans-titre (Kestenholz)
Il y avait «Big Foot» aux Etats-Unis, le «Yéti» dans l’Himalaya ou encore le monstre du Loch Ness en Écosse. Y aurait-il aussi désormais un mystérieux «Big Cat» en Europe? La question peut se poser après la récente observation d’une panthère noire dans les forêts des cantons de Soleure et de Berne. Selon les premières explications, l’animal pourrait provenir du sud de l’Allemagne où il aurait été vu quelques mois plus tôt.
Mais les témoignages d’observation de grands félins à travers l’Europe relatés dans la presse locale ou nationale regorgent sur Internet. Ainsi en août 2011, des garde-forestiers ont détecté et photographié une panthère noire près de Massa Marittima, en Toscane. Un autre spécimen a semé la zizanie dans les forêts allemandes en automne 2010 déjà.
En France, les observations sont également nombreuses. Ainsi une panthère noire a été traquée en vain dans le nord-est de l’Hexagone en septembre 2009 avant d’être aperçue autant bien en Belgique qu’au Luxembourg. Le Massif central, en Auvergne, a fait lui la chasse pendant 3 mois à un gros chat noir aperçu en février 2004 dans le Cantal. Enfin, une bête, cette fois accompagnée de deux petits, est également apparue aux alentours d’Ajaccio, en Corse en septembre 2002.
Mais les apparitions du mystérieux animal remontent à bien plus loin encore en Grande-Bretagne. En effet, depuis les années 60, des centaines de témoins affirment avoir aperçu un fauve noir ressemblant à une panthère. Ces observations sont si nombreuses, du sud de l’Angleterre au nord de l’Écosse, que le «Big Cat» est devenu aujourd’hui une figure populaire du folklore britannique.
Le plus curieux, c’est que toutes ces observations ont de nombreux points communs. Tout d’abord, les témoins évoquent toujours un félin noir. Jamais brun moucheté, beige, etc. Ensuite, elles s’accompagnent de récits «crédibles», comme ceux de garde-chasses ou de policiers, ainsi que de nombreuses photos ou vidéos – toujours prises de loin et donc floues- ou encore de traces de pattes ou de morsures sur des carcasses à moitié dévorées. Enfin, dernière constante: malgré les énormes dispositifs souvent mis en place pour capturer la bête, jamais aucune panthère ne s’est laissé piéger.
Tribune de Genève 9.05.2012
Installation, 2013